Pays de transition entre la chaîne armoricaine et les côtes sablonneuses et dunaires de la façade atlantique, l’île d’Yeu concentre sur ses 23 km² de terres émergées des ambiances paysagères contrastées et une étonnante variété de milieux naturels propices à un dépaysement permanent.
A travers ces quelques lignes nous vous proposons un premier survol de son littoral.
La côte sauvage
La côte sauvage située au sud de l’île entre la Pointe du But et la Pointe des Corbeaux rappelle les terres celtiques de Bretagne ou d’Irlande. La lande rase s’illumine au printemps d’une palette de couleurs chatoyantes et présente une grande variété de fleurs marines telles : l’asphodèle, l’arméria, l’ajonc ou la bruyère vagabonde.
Les murets que l’on devine sous l’intense végétation de prunelliers et d’ajonc témoignent du passé agricole de l’île. De nombreux caps ou pointes rythment le paysage. Parmi celles-ci la Pointe du Châtelet et de la Tranche offre de beaux points de vue sur le grand large. Ces avancées sont ponctuées de combes et vallons qui se transforment au Port de la Meule en abri naturel pour les navigateurs.
Les falaises taillées dans le gneiss sont émoussées par l’érosion marine et abritent entre les criques, des plages de sables fins aux noms évocateurs : Belle Maison, l’anse des Fontaines, les Sabias , les Soux ou les Vieilles.
La côte dunaire
Passé la Pointe des Corbeaux la transition est surprenante : la côte se fait plus douce et la perspective laisse apparaître une succession de plages adossées à un milieu dunaire où poussent l’oyat, le chardon bleu et le lys des sables. Ces plages sont dominées par des forêts de pins maritimes et de chênes verts. Elles sont également connectées à un réseau de marais qui abrite de nombreuses espèces d’oiseaux protégées dont le busard des roseaux.
Cette dynamique paysagère n’est pas sans rappeler le proche littoral vendéen et le pays du Pont d’Yeu qui se dessine à l’horizon par temps clair.